Vinaigrerie et Distillerie JARRY
à La Chapelle Basse-Mer
La vinaigrerie Jarry
C’est en 1873 que Jean-Marie Jarry, tonnelier à La Chapelle Basse-Mer, et son épouse Adélaïde Toublanc décident de créer une vinaigrerie au lieu-dit « le champ aux moines », actuellement rue de Sèvre et Maine à La Chapelle Basse-Mer.
Ils choisissent la technique « orléanaise » réalisant la transformation du vin en vinaigre dans des barriques en chêne.
Un grand bâtiment est construit.
Au rez-de-chaussée le vin à transformer en vinaigre est stocké dans 4 grands foudres, en chêne, de 5000 litres chacun. Une chaudière au charbon, équipée d’une grande cheminée en briques visible de très loin, est également installée au rez-de-chaussée ; car la technique orléanaise impose une température constante de 18°C.
A l’étage la transformation du vin en vinaigre s’opère dans 120 barriques, en chêne, de 250 litres.
Pour favoriser le contact du vin avec l’air, les barriques ne sont pas complètement remplies. Grâce à l’oxygène de l’air, et à la température élevée, des micro-organismes (bactéries, levures) se développent naturellement et transforment le vin (l’alcool) en vinaigre (acide acétique). Lorsque le processus biologique est stabilisé on peut retirer, tous les 15 jours, 10 litres de vinaigre de chaque barrique que l’on remplace par 10 litres de vin à transformer.
Cette technique permet d’obtenir des vinaigres d’excellente qualité qui seront vendus dans toutes les épiceries de la région. Les expéditions se font en futs.
L’industrialisation de la production du vinaigre va rendre la technique orléanaise de moins en moins rentable et provoquera la fermeture de la vinaigrerie Jarry en 1960. La grande cheminée, visible sur les cartes postales, devenant dangereuse sera détruite la même année.
La distillerie et la vinaigrerie au début du siècle
La distillerie JARRY
Les bâtiments de la distillerie ont été construits, en face de la vinaigrerie Jarry, en 1874 par Jean Marie Jarry et son épouse Adélaïde Toublanc. Il faut dire que la consommation d’eau de vie était importante à la fin du 19ème siècle.
Trois grands alambics charentais (1000 litres chacun) en cuivre ont été installés. La technique de distillation charentaise utilise deux étapes. La première distillation du vin donne le brouillis. Une deuxième distillation du brouillis donne l’eau de vie.
Les vins distillés (souvent du Gros-plant) venaient de la région. Certaines années de fortes surproductions de vin, comme en 1893, la distillerie fonctionnait jour et nuit.
Une marie-jeanne
Forte activité aussi pendant la guerre de 1914/18 car l’eau de vie faisant partie de la ration des soldats l’armée en achetait de grandes quantités. Les expéditions se faisaient en citernes par la gare de Mauves.
Pour les besoins locaux les livraisons d’eau de vie (Fine JARRY) se faisaient en bonbonnes de verre (marie-jeanne), en récipients en terre cuite (touque) ou en futs.
La consommation d’eau de vie ayant fortement baissé, la distillerie sera fermée en 1945 … puis détruite.
Calendriers publicitaires et beaux posters témoignent de l'importance de l'activité
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