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Les ponts de Mauves

1-Franchir la Loire : les gués, les passeurs

 

Franchir la Loire… La plus ancienne pratique pour franchir la Loire est le gué. Sur le territoire de l’actuelle commune de la Chapelle Basse- Mer, existaient deux points de passage vers Mauves : « La Pierre-Percée est le principal franchissement antique du fleuve,  entre Nantes et Ancenis, avant que ces villes se dotent de ponts de bois. En effet, la Pierre- Percée désigne une percée de pierre à travers le fleuve, un gué de basses-eaux reliant Mauves à la Pierre- Percée par la tête de l’île Buzay. Enfin plus en amont, un franchissement  cavalier de la Loire reliait la voie romaine Nantes-Angers à Saint-Simon par le Val-Manteau. ». (Yves Bernard Gasztowtt -Patrimoine et Histoire en Pays nantais – 2013) 

Avec le développement de la navigation fluviale, ceux qui veulent traverser peuvent faire appel à des passeurs. Le service de bac donne lieu à un paiement forfaitaire qui varie selon qu’il s’agit d’embarquer des piétons, du bétail ou un attelage. » (Laissez vous conter la Loire depuis la Levée de la Divatte. 2017)

Illustration de passeurs de Loire

Il faut imaginer un monde sans essence, sans pont, et... sans photographie ! Cette photo est celle de passeurs pendant la guerre, lorsque les ponts seront détruits.

« Avant la construction du pont, les habitants de Mauves empruntaient un bac conduit par un passeur pour traverser la Loire.Ce passage existait depuis très longtemps, et dépendait, avant la Révolution, des seigneurs locaux .Avant que le titre de passeur ne devienne officiel, les pêcheurs et mariniers s’octroyaient ce rôle. Les prix étaient alors très élevés, de l’ordre de 24 sous par passage.

N’étant soumis à aucune autorité, ils s’accordaient le droit de refuser des traversées

en cas de mauvais temps ou de trop grand nombre de passagers.

Jusqu’au début du XIXème siècle, la sécurité des voyageurs n’était pas assurée : beaucoup de passeurs étaient considérés comme des brigands.

 

Le premier passeur officiel de Mauves, au début du XIXème siècle, sera M. Lelaure, un pêcheur qui fit l’unanimité au sein de la commune. Les bateaux qui ont fait les traversées appartenaient à l’État. Le bail étant renouvelé toutes les 9 années, de nombreux passeurs se sont succédé.

Dans les années 1850, la construction du chemin de fer redynamise l’utilisation du bac, et un nouveau quai, ‘’La cale du Viaduc’’, est aménagé spécialement pour lui.

Le dernier passeur fut Louis Héry. Il quitta ses fonctions en 1882, lors de l’achèvement de la construction du pont.

Ce n’est qu’en 1940 que le bac sera réhabilité, après la destruction du pont par l’armée française. C’est Jacques Perchec qui tiendra le rôle de passeur, avec un bateau muni d’une motogodille, un moteur de l’époque.

 

Suite à la reconstruction du pont après la guerre, le rôle de passeur disparut. » (Mauves Histoire Journées du Patrimoine 2005).

De nombreux dossiers d'études sont ouverts dès 1950...

De nombreux dossiers d'études sont ouverts dès 1850...

2-La construction des ponts de Mauves

Après 1851, les commodités et capacités de transport de personnes et de marchandises, offertes par le chemin de fer et la gare de Mauves, rendent évidente la nécessité de construire   un pont sur la Loire. Les  passeurs ne suffisent plus, la ville de Nantes est en expansion et chacun veut contribuer à satisfaire rapidement les besoins alimentaires de sa population.

 

Des débats ont lieu, lors des conseils municipaux, à la Chapelle Basse-Mer, à Saint Julien-de-Concelles  pour la rive gauche, à Thouaré et à Mauves pour la rive droite  et des contacts sont pris avec des ingénieurs des Ponts et Chaussées  pour une étude de faisabilité.

 

De très longues études sont nécessaires, plusieurs avant-projets sont avancés concernant les débouchés, les dépenses, l’emplacement, les facilités de navigation, la réalisation d’un ou deux ponts, les matériaux employés et l’aspect des constructions avant la décision finale. Six emplacements avaient été retenus, puis trois ensuite.

Plan de projets d'implantation pour le tracé d'un ou deux ponts, entre Ancenis et Nantes. Seront retenus le 1 et le 6

Plan de projets d'implantation pour le tracé d'un ou deux ponts, entre Ancenis et Nantes. Seront retenus le 1 et le 6

Il faudra plus d’une  vingtaine d’années ans pour que la construction d’un pont entre la Pinsonnière et la gare de Mauves fasse l’unanimité.

En août 1873, le Conseil Général de Loire Inférieure demande au service des Ponts et Chaussées des avants projets de ponts. Ses conclusions de novembre 1874 portent sur trois sites : deux à Thouaré et celui de Mauves.

En 1875, dans un rapport adressé au Conseil général lors de l’enquête d’utilité publique, Mr Mollat rappelle  les éléments avancés depuis plus de vingt ans par Mr de la Brosse, conseiller général et cite le très remarquable rapport de Mr de la Gournerie, conseiller général du canton du Loroux-Bottereau, rapport qui suit les traditions et l’esprit pratique de

 Mrs les ingénieurs Chéguillaume et Lorieux en charge du projet :

« L’emplacement n°1, à Mauves, est le meilleur de tous, pour la navigation et l’écoulement des crues. Il soustrait la levée de la Divatte et  le chemin de fer, sur quatre à cinq kilomètres de longueur, à l’influence des remous, qui se produisent nécessairement et ceci est à considérer. » 

Mr L’ingénieur Lorieux précise : »La direction du pont est bien normale à celle de la rivière, le champ d’inondation est très rétréci, les eaux du fleuve sont concentrées dans un seul bras, la navigation sera facile en tout état de la rivière, l’écoulement des crues se fera dans les meilleures conditions possibles et avec le moindre remous. L’emplacement de Mauves partage  en deux parties sensiblement égales la longueur comprise entre Ancenis et Nantes, longueur actuellement dépourvue de ponts. »

 

La commune de Mauves a anticipé la décision finale et aménagé des routes pour accéder plus facilement aux communes du nord de la Loire : Carquefou,  Nort-sur-Erdre, Ligné, Le Cellier et dès que le conseil général aura décidé  l’emplacement du pont, la commune fera le chemin de Mauves à Thouaré au bas des coteaux.

Le tableau ci-joint montre l’importance du trafic en gare de Mauves.  C’est un argument supplémentaire. 

Mouvements des voyageurs et des marchandises en gare de Mauves 1874-1874

Mouvements des voyageurs et des marchandises en gare de Mauves 1874-1874

« Le 18 Avril 1875, le Conseil Général abandonne l’idée de ponts en pierre, plus chers d’environ un tiers que des ponts à poutres droites et décide que deux ponts seront construits, l’un à Mauves, l’autre à Thouaré.

Construits par la Société Gail de 1879 à 1882, les deux ponts alignés de Mauves, à poutres droites métalliques ont respectivement 11 travées et 2 travées. Le plus long franchit le chenal et mesure 570mètres, le plus court franchit la Boire de Saint Simon et mesure 136 mètres. »(Yves Bernard Gasztowtt -Patrimoine et Histoire en Pays nantais – 2013) 

Ci-dessous, 3 projets de ponts différents...

Projet de pont suspendu pour les Ponts de Mauves, vers 1850

Projet de pont suspendu pour les Ponts de Mauves, vers 1850

Projet de pont en pierre pour les Ponts de Mauves, vers 1850

Projet de pont en pierre pour les Ponts de Mauves, vers 1850

Projet de pont métallique pour les Ponts de Mauves, coté la Pinsonnière vers 1850.

Projet de pont métallique pour les Ponts de Mauves, coté la Pinsonnière vers 1850.
Des carotages ont permis de dresser la constitution du sous-sol, afin d'estimer pour les devis les longueurs des pieux nécessaires. Tout à droite, la toute jeune levée de la Divate.

Les Ponts de Mauves : Détail d'une pile du pont de Mauves. On peut observer et comprendre les travaux actuels qui sont le renforcement des pieux en bois par des piliers en béton. Le pont a été construit sans connaissance des automobiles et de l'important traffic actuel...

Détail d'une pile du pont de Mauves. On peut observer et comprendre les travaux actuels qui sont le renforcement des pieux en bois par des piliers en béton. Le pont a été construit sans connaissance des automobiles et de l'important traffic actuel...

La construction des ponts 

 

Ces chantiers d’envergures sont réalisés par l’entreprise GAIL.  Afin d’effectuer les travaux à sec sans pour autant gêner la circulation des poissons et des bateaux, on utilise la technique des batardeaux.

Pour retenir l’eau, des palplanches entourent provisoirement la zone où sont érigés les piliers. Les travaux durent 7 ans.

Les treillis de la cage métallique ont plusieurs utilités : les poutres verticales servent à solidariser les poutres supérieures et le tablier, structure porteuse du pont.

 Le pont se compose de 2 parties :

Le grand pont (sur le bras principal) est composé de 11 travées et mesure 483m.

Le pont de la Pinsonnière est composé de 2 travées et mesure 92 m.

Les poutres de triangulation, en biais, permettent d’éviter que le pont se torde sous l’effet du vent. 

« Voilà cent ans, c’est en 1882 que les grands travaux allaient changer la vie des chapelains. La Loire, obstacle naturel pouvait enfin se franchir par les ponts. Mais ces ouvrages supprimaient le métier de passeurs. Pour construire les onze piles qui reposent sur des pieux de sapins, enfoncés dans le lit du fleuve, à grands coups de sonnettes, cela ne posait pas trop de problèmes pour les dix piles situées dans le fleuve, les chalands transportant facilement les nombreux troncs de sapin. Il n’en était pas de même pour franchir la boire de Saint-Simon.

 

Cette pile a été bâtie sur la prairie car à cette époque, il n’y avait qu’une boire. Ces pilotis sont sortis du village de la Bretesche. Son château appartenait à la famille de Becdelièvre et ce sont les sapins de son jardin anglais qui supportent la pile de la Pinsonnière. Ce sont les crues de la Loire et notamment celle de 1910, qui modifièrent l’aspect de la boire. » ( La construction des Ponts de Mauves : Maurice Joubert,  bulletin municipal de 1982.)

Le pont de la Pinsonnière enfin en service

« Voilà cent ans, c’est en 1882 que les grands travaux allaient changer la vie des chapelains. La Loire, obstacle naturel pouvait enfin se franchir par les ponts. Mais ces ouvrages supprimaient le métier de passeurs. Pour construire les onze piles qui reposent sur des pieux de sapins, enfoncés dans le lit du fleuve, à grands coups de sonnettes, cela ne posait pas trop de problèmes pour les dix piles situées dans le fleuve, les chalands transportant facilement les nombreux troncs de sapin. Il n’en était pas de même pour franchir la boire de Saint-Simon.

 

Cette pile a été bâtie sur la prairie car à cette époque, il n’y avait qu’une boire. Ces pilotis sont sortis du village de la Bretesche. Son château appartenait à la famille de Becdelièvre et ce sont les sapins de son jardin anglais qui supportent la pile de la Pinsonnière. Ce sont les crues de la Loire et notamment celle de 1910, qui modifièrent l’aspect de la boire. » (La construction des Ponts de Mauves : Maurice Joubert, bulletin municipal de 1982.)

1882 : Les Ponts de Mauves vont changer la vie locale, notamment l'accès à la gare de Mauves. Petit détail sur cette photo : le moulin de Trompe-Souris a encore son toit.

1882 : les ponts vont changer la vie locale, notamment l'accès à la gare de Mauves. Petit détail sur cette photo : le moulin de Trompe-Souris a encore son toit.

Les diligences attendent les voyageurs à la gare de Mauves. 

Les diligences attendent les voyageurs à la gare de Mauves. 

3 -Les ponts de Mauves  au fil du temps 

Construit à l’époque des charrettes et des diligences, qui assuraient la correspondance des trains avec le bourg de la Chapelle, qui aurait pu prévoir l’importance de cet édifice qui a bien traversé le temps malgré les tempêtes, les crues, les glaces, les guerres et le développement, insoupçonnable il y a 135 ans,  des moyens de transports.

Dans un article, dont voici quelques extraits, les caprices d’un fleuve à la Belle-Epoque,  édité par la Société d’Histoire de Saint-Jean-de-Boiseau, nous constatons que dès ses premières années,  le pont de Mauves  a subi bien des intempéries. 

 

« L’hiver, la Loire et la météorologie à la Belle-Epoque : des conditions climatiques beaucoup plus difficiles qu’aujourd’hui. De façon récurrente, il faut compter avec les crues, le brouillard et les glaces. Comment imaginer aujourd’hui qu’un drapeau des glaces rythmait la navigation fluviale : le transport des hommes et des marchandises ainsi que de la pêche ? Des extraits de journaux de l’époque, à commencer par le « Phare de la Loire », permettent un retour sur cette période à la fois proche et lointaine.

Dès le mois de décembre 1890, il est noté que des glaçons dérivent en Loire, la neige tombe et le froid est intense. Ces conditions se poursuivent au début de l’année 1891 provoquant un arrêt de la circulation en Loire jusqu’au 24 janvier. Mais les glaces reprennent de plus belle en fin d’année. Après la neige qui marque le mois de janvier 1892, les pluies provoquent des inondations et, le 16 janvier, la cote 2,86 m est observée à Ancenis. Elles reprennent en fin d’année, et la cote 3,26 m est atteinte dans cette même ville le 16 novembre. Puis, les glaces font leur réapparition fin décembre et, le 28, le bac arrête son service. Le 15 janvier 1895, la Loire charrie à nouveau des glaces et le fleuve est presque envahi jusque dans les hauts fonds. En janvier 1896, alors que des glaces sont annoncées à Orléans, Saumur et Ancenis le 13, elles atteignent l’estuaire le 15 en dérivant à pleine Loire. L’année 1897 est marquée par les inondations.

 

Ainsi, le 4 février, elles atteignent Nantes et les localités situées près de la levée de Montjean, suite à une rupture de la digue de Saint-Florent. En 1909, le 5 décembre, un véritable cyclone s’abat sur l’ouest de l’Europe puis, le 29, la Loire déborde de son lit suite à des pluies diluviennes. Les caves nantaises sont envahies. Trois jours plus tard, la crue atteint son maximum, à la cote 4,85 m à Ancenis. Puis, en 1910, ont lieu les pires inondations de l’époque. En fin d’année 1910, les crues reprennent de plus belle. Le 13 novembre, les principaux cours d’eau : Loire, Erdre et Sèvre sont concernés. A Nantes, le fleuve est à la cote 5,25 m le 15, puis à 5,70 m le 17. Les chantiers DUBIGEON et les établissements de la Roche-Maurice sont envahis par l’eau. Puis, le 3 décembre, de nouvelles montées des eaux provoquent la rupture de la levée de la Divatte. Le lendemain, le maximum de 5,90 m est atteint au Pont de la Bourse à Nantes. Ces dernières inondations sont les plus graves du vingtième siècle et les dernières de la sorte... »

Pont de Mauves : Le port de Mauves aux environs de 1910 - Au fond, à droite, la maison du garde-barrière

Le port de Mauves aux environs de 1910 - Au fond, à droite, la maison du garde-barrière

Deux destructions pendant la guerre 39/45...

Les outrages de la guerre le mutilent affreusement et lui suppriment son utilité. 

 

Le pont est détruit deux fois pendant la guerre de 1939-1945, d’abord par les Français en 1940 pour empêcher le passage de l’armée allemande. 

Le pont détruit en 1940 par les Français

Le pont détruit en 1940 par les Français

Les Ponts de Mauves : Autre vue du pont détruit en 1940 par les Français

Autre vue du pont détruit en 1940 par les Français

Reconstruit par les Allemands dans un style architectural différent, il permet, pendant l’occupation l’acheminement de vivres et de munitions pour l’armée ennemie. Cependant, les passeurs reprennent du service pour les besoins de la population locale.

Les Ponts de Mauves : Le pont détruit en 1940 par les Français

Le pont détruit en 1940 par les Français

Les Ponts de Mauves : Pont en cours de réparation par les Allemands

Pont en cours de réparation par les Allemands

Détruit à nouveau par les Allemands en 1944, il est finalement refait par les Français, après la fin des hostilités, à l’image de sa première construction, préservant ainsi son caractère de « pont cage ».

Pont détruit à la Pinsonnière

Pont détruit à la Pinsonnière

Pont en cours de réparation par les Français, en 1947

Pont en cours de réparation par les Français, en 1947

Puis à nouveau quelques hivers très froids et la Loire glacée :

En 1956

En 1963                                                                               

Le terrible hiver 1962-1963 a duré trois longs mois.

À l'époque, les glaçons se sont formés dans le fleuve dès le 22 décembre à Tours. Un petit mieux en janvier, puis la Loire a été totalement prise pendant quatre semaines, du 26 janvier au 24 février.

Légèrement hors sujet, car concernant les ponts de Thouaré, il parait cependant intéressant de mentionner que, menacés par des tonnes de glace, pendant l'hiver 1985, les ponts sur la Loire ont été libérés à coup d'explosifs.

A la demande des services de l'Équipement, la préfecture de Loire-Atlantique avait sollicité le 6e Génie d'Angers pour faire sauter les glaces à l'aide de charge de plastic, de 500 grammes à 1 kg, reliées par des cordons détonants.

(A cette époque, le pont avait été repeint en rouge).

Dynamitage par le Génie d'Angers en 1985 des glaces, qui risquaient d'endommager les piles du pont

Dynamitage par le Génie d'Angers en 1985 des glaces, qui risquaient d'endommager les piles du pont

« La banquise en Loire, comme celle de 1985, c'est une fois tous les 20 à 30 ans, la dernière remontant à 1963. Suite aux deux explosions, les icebergs qui se sont détachés, en aval du pont, mesuraient au moins six à sept mètres de hauteur. Certains d'entre eux sont restés bloqués au fond » (Ouest-France 01/02/2017)

En Février 2012, la Loire charrie à nouveau des glaçons :

Les ponts de Mauves en 2012 et la Pinsonnière au fond.

Les ponts de Mauves en 2012 et la Pinsonnière au fond.

Les Ponts de Mauves : Trompe l'œil sur la 1ère pile coté Mauves
Détail du trompe l'œil sur la 1ère pile coté Mauves

En juillet 2013, les piles du pont offrent un spectacle en trompe l’œil qui ne manque pas de surprendre les nombreux touristes.

La marine de Loire s’est éteinte entre les deux guerres mondiales, remplacée, dans notre région, par les “pétroliers”. C'est en 1938 qu'est réalisé, à Bouchemaine, un dépôt pour le stockage des hydrocarbures sur le site des Pétroles de l'Ouest. Ils proviennent de la raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique, construite cinq ans plus tôt.    

Jusqu'en 1991, ce transport fluvial pétrolier connaîtra un trafic important. Il assurait encore, dans les années 1980, près de 200 000 tonnes par an. Les péniches des Pétroles de l'Ouest, L'Hexane, le Jean-Eric, le Jean-Luce, le Pascal puis le Glorex ravitaillent le dépôt pendant toutes ces années.     

Les ponts de Mauves aujourd'hui 

Fin 2019, de grands travaux sont entrepris pour à la fois sabler, repeindre et accoler 2 pistes cyclables à l'extérieur de la chaussée. Bien évidemment, les ponts sont alors coupés à la circulation. Le Covid viendra troubler quelque peu ces travaux, mais la sécurité des piétons et des vélos est un atout  superbe pour ces ponts rénovés.

Aller se promener sur le pont offre en fin d'après-midi un spectacle magnifique de coucher de soleil sur la Loire, en toute sécurité.

Note du Webmaster : désolé, à l'époque où j'ai pris la photo, je ne savais pas que j'allais entrer dans l'asso du Patrimoine, sinon j'aurais enlevé ma moto !

Les ponts de Mauves pendant le Covid à la Pinsonnière

Les ponts de Mauves en travaux pendant le Covid à la Pinsonnière

Les Ponts de Mauves : De fin 2019 à 2021, des gros travaux de sablage, peinture, plus l'adjonction de 2 passerelles pour piétons et vélos
De fin 2019 à 2021, des gros travaux de sablage, peinture, plus l'adjonction de 2 passerelles pour piétons et vélos

De fin 2019 à 2021, des gros travaux de sablage, peinture, plus l'adjonction de 2 passerelles pour piétons et vélos

Les ponts de Mauves en avril 2023
Les ponts de Mauves en 2023

Les ponts de Mauves et le cinéma 

Ce type de pont métallique assez caractéristique a inspiré le tout jeune Jacques DEMY lorsqu'il était enfant et qu'il s'amusait à Nantes dans le garage de son père, allée des tanneurs. Ayant passé une partie de la guerre à la Chapelle Basse-Mer (après les bombardements de septembre 1943), les ponts de Mauves l'ont inspiré pour réaliser, en dessinant directement sur de la pellicule rendue vierge en la trempant dans de l'eau de Javel une courte scène d'attaque aérienne.

Agnès Varda lui a rendu un magnifique hommage avec le film Jacquot de Nantes, dont nous publions ici une image (avec l'accord de leurs enfants)

Les ponts de Mauves peints sur pellicule par Jacques DEMY

Les ponts de Mauves dessinés sur pellicule 16 mm par Jacques Demy enfant...

Mai 2023 : tournage d'une série (la série télévisée « Mademoiselle Holmes » avec Lola Dewaere... 

Le 22 mai 2023, le pont est bloqué à la circulation pour raison de tournage d'un film. Depuis quelque temps, à Nantes, plusieurs scènes étaient tournées pour la même série. Un petit reportage s'impose donc, le pont est à l'honneur !

Nota : vous pouvez voir en ce moment en replay sur TF1 l'épisode dont voici les références : 

- série Mademoiselle Holmes

- épisode numéro 5. La scène se passe vers la fin, il y a de belles vues du pont, fort bien filmées (drone et caméra)

L'équipe du tournage sur la passerelle, le cadreur prépare sa caméra...

L'équipe du tournage sur la passerelle, le cadreur prépare sa caméra...

Au premier plan, la doublure de Lola Dewaere, mêmes cheveux, même pull, même manteau, ça sent l'action...

Au premier plan, la doublure de Lola Dewaere, mêmes cheveux, même pull, même manteau, ça sent l'action...

Assise sur un fauteuil, entre deux prises, Lola Dewaere observe la mise en place d'une petite plateforme sur la passerelle.

Assise sur un fauteuil, entre deux prises, Lola observe la mise en place d'une petite plateforme sur la passerelle.

Une voiture de police en travers de la chaussée, nul doute, on est bien dans une série policière...

Une voiture de police en travers de la chaussée, nul doute, on est bien dans une série policière...

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