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Les artisanats majeurs de Saint-Simon 
aux XIXe et XXe siècles

1 - Les mariniers.

La disparition du port, avant la fin du XVIIe siècle, ne supprimait pas toute navigation dans la vallée ni sur le fleuve. La construction de la levée de la Divatte, en 1856, ne mettait pas fin non plus au métier de marinier dont le port d’attache glissait vers l’aval, notamment à la Pierre-Percée. Saint-Simon restait la résidence de nombreux mariniers et l’augmentation du trafic sur la Loire et sur les canaux bretons développait même ce métier. Le canal de Nantes à Brest, commencé en 1806 permet, en 1833, d’atteindre Saint-Malo et le canal d’Ile-et-Rance, d’atteindre Brest en 1838.

A la Chapelle Basse-Mer, en 1810, on compte une cinquantaine de mariniers. En 1860, 147 dont 41 patrons de bateaux. En 1865, la voie de  chemin de fer Orléans-Nantes amène le déclin de la marine de Loire.

Vers 1925-1930, la navigation à vapeur condamne voiles et chevaux de halage. Après la seconde guerre mondiale, la navigation se limite aux bateaux sabliers et pétroliers de Donges à Bouchemaine.

 

2 - Les sabotiers.

Les sabotiers ont été, dans la Vallée, les relais locaux des idées véhiculées par les mariniers dont-ils sont souvent les parents. La saboterie est un vieil artisanat chapelain. Les sabotiers sont au nombre de : 26 en 1856, 56 en 1900, 76 en 1914. Puis apparaît le caoutchouc et la généralisation des  chaussures en cuir. Les sabotiers sont  : 38 en 1930 et 35 en 1940.

Dès 1860, les sabotiers vendaient dans toute la région, grâce aux mariniers qui diffusaient le sabot aux écluses, aux haltes obligatoires et étaient leurs bons commis-voyageurs. Le sabot de la Chapelle Basse-Mer est de qualité, sa gamme est étendue. Beaucoup se spécialisent dans le sabot de femme, d’enfant, de paysan, d’ouvrier, de marinier… Jusqu’en 1914, le sabot se façonne à la main. Les premières machines arrivent après la première guerre mondiale.

Jacques DEMY, sur le tournage de son court-métrage "Le sabotier du Val de Loire"

Jacques DEMY sur le tournage du "Le sabotier du Val de Loire"

Anecdote : après les bombardements de Nantes en septembre 1943, de nombreux enfants nantais ont été envoyés dans les campagnes environnantes.

A ce titre, le jeune Jacques Demy vient passer la fin de la guerre à la Chapelle Basse-Mer, chez un couple de sabotiers. C'est chez eux qu'il reviendra tourner son cours-métrage de fin d'études de cinéma "Le sabotier du Val de Loire" en 1955.

C'est la raison pour laquelle le cinéma de la Chapelle Basse-Mer a pris son nom.

Historique du cinéma de la Chapelle Basse-Mer

Village de St Simon : les sabotiers en pleine actionSt Simon Sabotiers

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