Quelques éléments sur
l’Histoire des écoles de la Chapelle Basse Mer
Présentés aux journées du patrimoine 2016
Les écoles privées
Il est difficile de fixer avec précision, l’ouverture des écoles privées . En ce qui concerne l’école des filles les registres paroissiaux donnent l’installation en octobre 1839 des sœurs de la communauté de St Gildas pour l’éducation des filles de la paroisse. Aucune précision sur le lieu dans le bourg de cette école.
Pour les garçons, pas de précision, seulement une visite de l’Evêque en 1854 à l’école des garçons tenue par Mr Dupont. On peut supposer que cette école fonctionne depuis plusieurs années.
Aucune information sur l’emplacement de cette école dans le bourg. A la fin de 1853 suite à la démission de Mr Dupont, installation de trois frères de St Laurent-sur-Sèvre.
En 1881 avec la loi sur l’enseignement, les frères de St Laurent quittent la Chapelle ne pouvant assurer la gratuité. Ils seront remplacés par les frères de Ploërmel En 1903 les religieux s’étant sécularisés ils purent rester pour enseigner. Certains furent autorisés à retourner à la vie civile, et les derniers frères de Ploërmel quittèrent la Chapelle à la fin des années 1920. Ils seront remplacés par des civils
L’école des filles
L’école des filles appelée Ecole Sainte Marie verra la présence des sœurs de St Gildas pendant 150 ans Arrivées en 1839 elles quittèrent la Chapelle en 1989. La photo de gauche montre cette école vers 1910( rue du calvaire, l’école est au fond à droite ) Nous n’avons pas la date de sa construction, mais depuis cette date elle a été transformée et agrandie .En 1955 des travaux permettent d’ouvrir une 4è classe et la rénovation de l’ensemble de l’école Avec le regroupement à partir de 1983 des écoles libres rue du stade, elle a été vendue à la commune .
En 1904 les sœurs se sont sécularisées pour pouvoir rester à enseigner. Pour éviter d’être mis sous séquestre, les bâtiments (qui appartiennent à la communauté) sont loués à une personne de la Chapelle Basse Mer et celle-ci les met à disposition de l’ancienne supérieure. Cette pratique est jugée illégale, mais une loi d’amnistie en novembre 1905 mit fin au procès.
L'école privée des filles, au fond à droite
L’école des garçons
L’école des garçons appelée aujourd’hui école Notre Dame fut construite en 1864 par le curé Blais, d’abord la construction des classes (photo de gauche) puis ensuite le bâtiment pour loger les frères qui enseignaient ( photo ci-dessus ) Pour financer les travaux le curé Blais vend son bien personnel pour 40000 frs auxquels s’ajoutent divers dons. Par testament il lègue cette école aux curés successifs à charge de ne pas changer l’affectation.
En 1905 avec la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat l’école est mise sous séquestre et attribuée au bureau de bienfaisance, qui la loue avec bail au curé . En 1927 le bail passe de 200frs à 400 frs. En 1930 les administrateurs du bureau de bienfaisance ne souhaitent pas engager les réparations indispensables et décident de vendre . Le conseil autorise la vente de gré à gré au prix de 8000 frs .
La paroisse spoliée en 1905 récupère son bien en payant cette somme. En 1952 des travaux importants permettent une restauration des classes
Jusqu’en 1881 les écoles privées assurèrent l’essentiel de la scolarité des enfants et notamment des filles, l’école communale qui avait peu de moyens ne recevait que les garçons. Avec l’école obligatoire et gratuite une répartition se faisait entre les deux écoles. Cela ne s’est pas fait sans difficultés et à certaine période on parlait de « guerre scolaire »
Il est regrettable que les enfants en aient fait les frais, les enfants d’une école ne devaient pas parler à ceux de l’autre école !
Ce temps est fini mais la mémoire de ce passé reste présente chez les plus anciens.
L'école privée des garçons Notre-Dame, aujourd'hui rue du stade.
L'école privée des garçons
L'école communale
Il est difficile à la lecture des délibérations du conseil municipal de retracer l’histoire de l’école communale . On sait qu’il y avait une école des garçons vers 1810. Le sieur Chantreau était l’instituteur. Il sera destitué en 1814 , le conseil jugeant sa conduite et ses propos non conformes avec les principes de respect pour le Roi ... notre Monarque Chéri.. A cette période les instituteurs étaient nommés et révoqués par le conseil municipal. Le maître d’école était rémunéré au forfait suivant le nombre d’élèves, et recevait une allocation pour se loger et payer un local pour la classe. Pas d’indication du lieu où était ce local qui a dû sans doute changer de place, tout en restant dans le bourg. La photo à gauche, rue Chanteclair, montre une des maisons où fut installée l’école communale mais sans savoir exactement à quelle époque.
Jusqu’en 1881 l’école n’est ni obligatoire ni gratuite. En 1832 une information est donnée aux conseillers sur la situation de l’école communale. Celle-ci est gratuite pour les enfants indigents, les autres paient suivant l’instruction donnée :1fr par mois pour l’apprentissage de la lecture, 1,50 frs pour la lecture et l’écriture, et 2 frs pour une instruction complète . Ces tarifs sont revus tous les ans.
En réponse au Recteur d’Académie qui demandait quelle était la situation de l’école , le conseil déplore le manque de moyens de l’instituteur qui n’a pas assez d’élèves payants et qui ne peut pas recevoir plus d’élèves gratuits, la commune ne pouvant pas offrir un local par manque de revenus grevés par l’agrandissement de l’église et de son presbytère. Le conseil demande des fonds supplémentaires. Le conseil refusera une école communale à Barbechat .
En 1844 création d’une commission municipale pour étudier la possibilité de construire ou d’acheter une maison pour y installer l’école. En 1847 le maire et le conseil constatent qu’il n’est plus possible de maintenir 70 élèves pendant six heures chaque jour dans une chambre de 20 pieds au carré avec une fenêtre . Le conseil autorise le maire à acheter une maison mise en vente. En novembre 1849 le conseil élargi aux plus imposés, décide d’acheter la maison Durand rue du Grand Puits pour 7400 frs (30 voix pour et 2 contre).
L'école communale
L'école communale à la Pierre Percée, durant la guerre
Cette maison accueillera l’école publique ( photo ci dessus) jusqu'à la construction du groupe Robert Doisneau en 1978 (photo ci-dessous) . Le conseil exprime son désir de n’avoir qu’une école de garçons. En 1882 le préfet d’autorité impose une école de filles comme l’exige la loi malgré les protestations du conseil . On ne sait pas où se trouve cette école de filles
mais en 1897 le Préfet demande de réunir les deux écoles.
En date des 27 novembre 1901 et 6 février 1902 le Préfet demande l’avis du conseil concernant les écoles libres de la commune ( frères de Ploërmel et Sœurs de St Gildas). Le conseil partisan de la liberté de l’enseignement émet à l’unanimité un avis favorable à leur maintien .
En 1926 le couple d’instituteur qui enseigne dans deux classes , une de garçons et l’autre de filles décide de réunir les deux classes sans autorisation. Refus du conseil à l’unanimité et demande au Préfet de faire respecter la décision du conseil.
En 1942 les allemands occupèrent une des deux classes de l’école publique. La municipalité ne trouvant pas de local, les parents d’élèves qui étaient en grande majorité du secteur de la Pierre Percée proposèrent une pièce du local du syndicat de la Levée de la Divatte (photo à droite)L’instituteur et le conseil acceptèrent, les parents très satisfaits- leurs enfants seraient à proximité- assurèrent le déménagement . (voir La Pierre percée)
Au départ des allemands fin 1942 le conseil décida que la classe retournerait dans le au bourg. Refus des parents qui y trouvaient des avantages, le conflit dura plusieurs mois, mais ils finirent par céder. Pour manifester leur mécontentement ils refusèrent de ramener le mobilier au bourg .
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